Je suis restée gourmande de la présence de mon père.
J’ai trop souffert de son long séjour en Italie... Je garde un merveilleux souvenir de nos réunions familiales... Il nous a appris à écouter attentivement les autres, à ne pas interrompre celui qui parle même si on n’est pas d’accord, à ne pas dire des choses désagréables à entendre, à ne dire à table que ce qui contribue à préserver la bonne humeur et à avoir une conduite vertueuse.
Mon père dégageait beaucoup d’amour. Il était habité par une grande tendresse. Il veillait à l’unité de la famille. Il fut privé de l’amour maternel alors qu’il était très jeune. Il a été tendre, très tendre envers nous tous.
Fier et en même temps modeste, satisfait mais pas orgueilleux, soucieux de sa personne et également très attentif aux problèmes des autres, il vivait en harmonie avec tous les traits de son caractère. C’est sans doute grâce au dévouement exceptionnel de ma mère qu’il a pu se consacrer entièrement à la peinture.