Malgré ses nombreux déplacements et sa solide initiation à la peinture occidentale, Khayachi est resté profondément Tunisien. Plus il se déplaçait en Europe et plus il en visitait les musées, plus il s’enracinait dans l’identité tunisienne :
«Chaque peintre gardait volontiers, en se déplaçant, comme un certificat d’origine, le nom de son pays natal qu’il illustrait en même temps que lui-même». Gravée en son cœur, la Tunisie devait être le fondement de sa peinture.
Après avoir exploré l’univers féminin, Noureddine Khayachi, en observateur attentif des traditions tunisiennes, exerce son regard sur la société masculine. Il en résulte quelques toiles remarquables qui viennent compléter son témoignage.
L’ensemble des toiles que l’on va voir défiler reste fidèle à la doctrine du maître : très peu de lumière et beaucoup de personnages.
Il peuple la toile d’une extraordinaire foule d’individus, multipliant ainsi les difficultés et prolongeant ses liens avec la toile jusqu’à la maturité du tableau.